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On prend le laaaaarge !!!!

Bonjour tout le monde, je (Clément) vais vous raconter nos premières navigations.

Larguer les amarres, hisser la grand' voile, dérouler le génois et hisser l’artimon !!!


Et 2 heures après nous étions au large de

Toulon … à seulement 1 km de la côte…

Après 8 tours sur nous-même on a décidé d’aller jeter l’ancre un peu après Toulon.


Ce n’était pas si mal car les derniers jours et les émotions du matin nous avaient bien fatigué. Nous avons donc hissé les voiles le lundi matin avec un léger vent suffisant pour avancer et profiter.

On n'avançait pas très vite mais on était tous content de mettre cap au sud.









Eh d’ailleurs ! C'est l’anniversaire de Stanislas, donc petit gâteau, bougies et … 🎶Joyeus anniiii-🎶versaire, joyeux annivaiiiiir… 🎶




Premier anniversaire sur le bateau ça y est, le quotidien s’installe !








Mardi 26 septembre


Première nuit avec peu de vent, nous avons bien dormi et assuré nos quarts de nuit. Chacun son rythme, chacun son réveil, chacun son heure de petit déjeuner. Car un bon sommeil est synonyme de sécurité et de bonne entente dans l’équipage.




Bon et puis maintenant qu’on n’avait plus de réseaux il fallait trouver de quoi s’occuper !


Donc c’est parti nous ouvrons notre premier salon de coiffure. Martin commence par se raser la barbe avec moi. On se lance le défi de ne pas se raser jusqu’à notre retour à Bordeaux. On verra bien ce que ça donne

Et viens le tour de Stan qui ne voulait plus de cheveux dans les yeux quand il est dos au vent. Après un combat acharné entre une paire de ciseaux et ses cheveux, je finis par un coup de tondeuse.

Et le voilà beau comme un cœur… et des cheveux plein le bateau surtout.





Mercredi 27 septembre


Journée calme avec toujours un léger vent. On n’a pas fait grand-chose cette journée-là, mais je vais essayer de décrire la sensation que nous avons.


Vous entendrez de nombreux marins vous parler de LIBERTE. Alors petit état des lieux, nous sommes 4, dans un espace d’à peine 30 m² dont il nous est impossible de sortir. L’intimité pour la toilette est, il faut le dire, très légère. Et pour finir il est impossible d’avoir un contact ou une communication avec une autre personne que nous 4.


Ça ressemble un peu à une cellule…


Mais nous l’avons choisie ! On ne voit donc pas tout ça comme des contraintes, pour toutes ces choses on trouve même que l’on a de la chance.

Et puis en pleine mer nous perdons où nous oublions quelque chose qui fait partie normalement du quotidien.

Le temps ! N'ayant pas de contraintes d’horaires, nous y pensons à peine. Nous pouvons rester assis à regarder l’océan, 5 min, 30 min, 1h, 2h cela ne fait pas de différence.

Nous n’avons pas la sensation de perdre notre temps car pour évaluer, quelque chose d’infini, il faut prendre un référentiel : le temps d’une journée, d’une pause déjeuner, d’un café, un week-end…

Notre liberté vient donc de l’absence de contrainte ou de notre choix de ne pas voir de contrainte.



Jeudi 28 septembre


J’avais le quart de 6h à 8h, magnifique lever de soleil et là j’aperçois… Un bateau ? … La côte ! « TEEERRREE ENNN VUUUU » en chuchotant car tout le monde dort.


A 8h Stan ce réveil pour prendre son quart et la… Dauphins ! Grâce à une mer très calme on les voyait très bien. La lenteur leur donne une certaine élégance. Ils dansent au niveau de l’étrave du bateau pendant une dizaine de minutes.



Vers 13h on arrive dans une crique magnifique de l'île de Minorque derrière la Pointe de Macarella.

Une fois posé, l’occasion pour nous de faire un point sur la navigation, sur

l’équipage et le bateau, faire une liste des choses à acheter lorsque nous irons au port, quelques préparations de communication et un peu d’administratif qui nous reste à faire.

Et puis on en a quand même profité pour plonger un peu dans l’eau turquoise.


Mercredi 29 septembre


Le matin nous partons pour Ciutadella dans un mouillage assez original.

on a pris un peu de temps pour finir l’administratif de bord, certaines pièces non urgentes à changer sur le bateau sont complexes à trouver et encore plus à se faire livrer car il faut les envoyer dans les prochaines destinations… avant de poser pied à terre.

Et bah malheureusement ça nous a pris jusqu’à 19h30.


On est donc monté un peu plus haut dans la ville en annexe, première mission refaire un plein de nourritures fraîches.

Puis nous nous sommes baladé dans les rues de Ciutadella, jolie ville, et on retient surtout l’ambiance à l'espagnole avec des places très vivantes, de la musique et des vendeurs de bracelets.





Mardi 30 septembre


A 8h l’ancre était levée, cap au Sud/Sud-Est. On a de la chance, pour le moment Eole est avec nous et on s’amuse jusqu’en milieu d’après midi, et puis… Pétole (nom féminin ; Sens 1 : Absence de vent pour les marins ; Argot)

Là on décide de mettre le moteur car les deux solutions qui s’offrait à nous était


1- Attendre qu’il y ait du vent, durée estimée : 4-9 jours


2- Rattraper au moteur le « Levant »

(c’est le nom du vent, on donne un nom lorsqu’il y a des conditions propres à la zone observée) dans notre cas il s'agit d’un vent d’Est qui souffle entre les côtes Espagnole et les côtes marocaine. Durée estimée pour le rejoindre : ~2 jours


Début octobre (les jours se confondait)

Une fois arrivée en mer Alboran nous étions vent et houles arrière. Ça bouge pas mal et il va falloir nous habituer car ça va être comme ça jusqu’au Antilles.

Une chose impressionnante dans ce passage c’est les Cargo, Navire à passager, les Pétroliers, Il y a un sacré Trafic.

Il y a quand même des règles de circulation, un rail existe avec une « voie » pour chaque sens, une énorme autoroute de bateau en fait.

Là, la vigilance est de mise, la nuit nous avons un AIS (Automatic Identification System) pour les repérer. Sur la carte ci-dessous le signale AIS des navires nous transmet leur position, les triangles verts.



Cette partie de la navigation nous a semblé un peu longue car nous commencions à accumuler pas mal de fatigue, on dormait très peu à cause du mouvement du bateau et de la houle qui faisait claquer les voiles.

On a encore croisé une ribambelle de Dauphins.

Photo Dauphin


Des orques… ?

Pourquoi entend-on parler des orques et pourquoi les marins s’en méfient maintenant ?

Au sud de l’Espagne, des attaques d’orques sont fréquentes depuis trois ans. En effet, depuis 2020 – année marquée par la pandémie de Covid-19 - le nombre d’interactions entre ces mammifères marins et les bateaux se multiplie. Une centaine d’attaques auraient eu lieu et deux incidents majeurs se sont soldés par des naufrages.

Une attaque ?


La veille d’arriver à Gibraltar, de nuit, alors que nous étions en train de manger des raviolis froids car plus de gaz. On a entendu juste à côté du bateau un jet d’eau… Baleine ? Belugua ? Orque …

Dans le noir compliqué de reconnaitre et ils sont très vite partie.

Et puis viens le quart de 22h à 00h, vers 22h30, alerté par des bruits j’allume notre gros spot lumière et je vois deux orques à une vingtaine de mètre du bateau et qui repartent directement, ouf.

Et à 23h15, J’entend un bruit de quelque chose qui sort de l’eau collé au bateau, je me penche avec ma lampe torche… Un orque ! Je le vois plonger sous le bateau, le sondeur (appareil qui mesure la profondeur de l’eau) met une alarme car il capte 1,2m… Il fait trois tours du bateau et s’en va.

Il n’y a aucune attaque en méditerranée donc pas de quoi s’inquiéter, dans le doute j’ai quand même eu une belle montée d’adrénaline. Et puis j’avoue qu’il y a quand même une incertitude sur le fait que ce soit véritablement un orque qui est venu nous dire bonjour.

Jeudi 5 octobre


Terre en vuuuue !!!



C’est bon, 6 jours de navigation et on aperçoit LE caillou de Gibraltar, le dernier port avant lentrée de l'Atlantique.

Bon c’est plus joli de loin que de près, des grands immeubles, des cargos un peu partout et un peu plus loin des énormes centres logistiques pour les containers.

Arrivée au port, Francesco qui est le skipper prépare les papiers pour entrer dans le port. On a triché un peu, on n’est pas vraiment à Gibraltar, le port est juste derrière du côté espagnol.

Vendredi 6 octobre




On décide de rester plus de temps que prévu ici car nous voulons finir tous les derniers bricolages avant d’entrer sur l’atlantique.



On a aussi un peu de temps à prendre pour la communication, entre autres cette newsletter et le montage d’une vidéo YouTube…



Avec Francesco on passe l’autre côté de la frontière pour aller faire quelques courses d’accastillage dans les ships de Gibraltar. La frontière est marquée par une piste d’atterrissage !

Dimanche 8 octobre


Suite au 3 jours ½ de bricolage et boulot, on part visiter le caillou de Gibraltar. On pourrait croire à un simple rocher avec des arbres dessus, mais non il réserve bien des surprises !

Endroit très stratégique dans l’histoire et encore maintenant, on y ressent ce mélange de richesse historique et d’un grand point économique avec son port de commerce et les immeubles.


On commence en montant par les caves qui ont servies et ont été construites durant la seconde guerre mondiale. En fait, ce vaste rocher regorge de cave/grotte qui ont servi de stockage, de lieu de vie, et tout le travail que cela inclut. Pour l’anecdote, lors de la seconde guerre mondiale, ils ont évacué tous les civils de Gibraltar pour laisser le champ libre à l'armée.



On a ensuite grimpé pour atteindre la crête, sur le chemin on s'est fait plein de potes, des jeunes, des vieux, des familles… Pas très bavard mais le courant passe bien… Juste une tradition bizarre de se manger les puces.



Ravie de cette balade et content d’avoir pu découvrir ce pays, nous avons hâtes des prochaines destinations sur l’atlantique où on prendra un peu plus notre temps.

Lundi 9 octobre



Sur le planning, nous devions rester seulement 2, 3 jours à Gibraltar. Ce matin on s’est dit c’est bon on peut partir, ça faisait 4 jours que l’on avait plus de gaz et les magasins étaient enfin ouverts. Petite complication les embouts des bonbonnes espagnole de sont pas compatible avec ce que l’on a.

Francesco et Stan sont donc partis en ville trouver un raccord qui était compatible, malgré 4 h de recherche, rien, mais un local indique un magasin qui en a. Bien sur le magasin ferme à 18h et il est 18h03…

L’avantage dans tout cela c’est qu’ils ont pu faire quelques courses et qu’on a eu un peu plus de temps pour continuer les petits bricolages.




Mardi 10 octobre


Réveil 7h pour Francesco pour aller chercher l’embout, les autres on prépare le bateau pour partir, avec un petit monter au mat pour recoller une partie de la lampe tout en haut.

Nous voilà parti de Gibraltar, et, c’est ici que commence l’ATLANTIQUE !!!


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